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TRAUMATISME (TSPT)

Faire face à un traumatisme, c'est extrêmement difficile

En tant que psychologue spécialisée dans les troubles de la personnalité et les traumatismes, je crois qu'il faut qu'on parle plus des traumatismes et du trouble qu'on peut développer suivant l'expérience d'un traumatisme. Si on commençait par parler des traumatismes au sens que le DSM-5 (manuel diagnostique des troubles mentaux) le propose ? Au sein du DSM-5, on décrit un traumatisme réel comme l'expérience d'un événement qui a représenté une mort éminente, ou menace de mort, un épisode de violences sexuelles, une blessure grave, un accident, une catastrophe naturelle. Lorsqu'une personne fait face ou est témoin d'un tel événement, elle est à risque de développer le Trouble Stress Post-Traumatique (TSPT). Il s'agit d'un trouble extrêmement souffrant et qui affecte significativement la vie de la personne, sa perception d'elle-même, des autres et du monde en général. Plus bas, je te présente la description du trouble, tel que présenté dans le DSM-5. 

Mais un traumatisme, ça peut être aussi un événement vécu, par exemple au sein des relations, qui a été extrêmement marquant et qui a laissé des traces, des marques en toi. On peut parler par exemple de traumatismes psychiques ou relationnels. C'est le cas lorsqu'une personne, enfant, adolescente ou adulte vit une relation toxique ou abusive, au sein de laquelle des comportements, attitudes ou propos néfastes, dévalorisants ou violents sont dirigés vers elle. On parle ici, par exemple, de négligence affective durant l'enfance, d'être fortement et fréquemment dévalorisé/e, d'être contrôlé/e et manipulé/e psychologiquement à répétition, vivre dans un environnement hautement invalidant et exigeant, et d'autres situations relationnelles particulièrement souffrantes et marquantes. 

Les traumatismes, tant réels que psychiques ou relationnels, sont des événements marquants et souffrants qui transforment souvent la personne, sa manière de se percevoir et de voir la vie et les autres, pour de longues périodes, parfois à vie. Néanmoins, des soins et services sont possibles. Il est important que la personne ayant vécu de tels traumatismes recoure à de l'aide psychologique professionnelle. 

En tant que psychologue spécialisée dans les traumatismes, j'ai une profonde empathie pour les personnes souffrantes et particulièrement blessées par de tels événements.
Je veux te dire qu'il y a de l'espoir. Qu'il est possible d'obtenir les bonnes ressources et les bons soins thérapiques pour t'en sortir complètement. Il ne faut pas perdre espoir. Parle. Va chercher de l'aide ! Pour ça d'ailleurs, je te renvoie à ma page des ressources, tu y trouveras plusieurs organismes gratuits ainsi que ma page pour la Thérapie Évolution, où tu pourrais travailler avec moi à soigner ces blessures.

Bon courage! 
-Dre. Vero, Psychologue. 









Voici la liste des symptômes du Trouble Stress Post-Traumatique (TSPT), tel que décrite dans le DSM-5 :  

Critères A : Avoir fait face à la mort ou menace de mort, à une blessure grave ou à des violences sexuelles d’une ou plusieurs façons suivantes :

1. en étant directement exposé à un ou plusieurs événements traumatisants ;
2. en étant témoin direct d’un ou plusieurs événements traumatisants ;
3. en apprenant qu’un ou plusieurs événements traumatisants sont arrivés à un membre de sa famille proche ou un ami proche. Dans les cas de la mort ou de la menace de mort d’un membre de la famille ou d’un ami, 
l’événement doit avoir été violent ou accidentel
4. en étant exposé de manière répétée ou extrême à des détails horribles d’un événement traumatisant (p. ex., premiers intervenants ramassant des restes humains, agents de police qui entendent de manière répétée des détails
concernant des violences sexuelles faites à des enfants, psychologues et autres professionnels en santé mentale).

Critères B : Présence d’un ou plusieurs symptômes d’intrusion suivants associés à un ou plusieurs événements traumatisants, qui sont apparus après que le ou les événements traumatisants se sont produits :


1. Souvenirs répétitifs, involontaires et envahissants du ou des événements traumatisants ;
2. Rêves récurrents dont le contenu ou les émotions, ou les deux, sont liés à l’événement et qui provoquent un sentiment de détresse ;
3. Réactions dissociatives (p. ex. rappels d’images, flashbacks) au cours desquelles la personne se sent ou agit comme si l’événement traumatisant se reproduisait. (Ces réactions peuvent survenir à différents niveaux, la réaction la plus intense étant la perte de conscience de l’environnement actuel) ;
4. Sentiment intense ou prolongé de détresse psychique lors de l’exposition à des indices internes ou externes évoquant ou ressemblant à un aspect de l’événement traumatisant ;
5. Réactions physiologiques marquées lors de l’exposition à des indices internes ou externes pouvant évoquer ou ressembler à un aspect du ou des événements traumatisants.


Critères C : Évitement persistant des stimuli associés à un ou plusieurs événements traumatiques, ayant débuté après que celui-ci ou ceux-ci se sont produits, comme :

1. Évitement ou tentative d’évitement des souvenirs, pensées ou sentiments relatifs à l’événement traumatisant ou qui y sont étroitement associés, et qui provoquent un sentiment de détresse ;
2. Évitement ou tentative d’évitement des rappels externes (personnes, endroits, conversations, activités, objets, situations) qui ramènent à l’esprit des souvenirs, pensées ou sentiments pénibles relatifs à l’événement traumatisant ou qui y sont étroitement associés, et qui provoquent un sentiment de détresse.


Critères D : Altérations des cognitions et de l’humeur associées à un ou plusieurs événements traumatiques, qui ont commencé ou ont empiré après la survenue du ou des événements traumatiques, comme :

1. Incapacité de se souvenir d’éléments importants du ou des événements traumatiques (typiquement en raison d’une amnésie dissociative et non pas à cause d’autres facteurs comme un traumatisme crânien, ou la consommation d’alcool ou de drogues) ;
2. Croyances ou attentes négatives, persistantes et exagérées à propos de soi-même, d’autrui ou du monde, (p. ex. : « Je suis une mauvaise personne », « On ne peut faire confiance à personne. », « Le monde entier est dangereux. », « Tout mon système nerveux est détruit de façon permanente » ;
3. Idées déformées persistantes concernant la cause ou les conséquences de l’événement traumatisant qui poussent la personne à se blâmer ou à blâmer autrui ;
4. État émotionnel négatif persistant (p. ex. peur, horreur, colère, culpabilité, ou honte) ;
5. Réduction nette de l’intérêt pour des activités importantes ou bien réduction de la participation à ces mêmes activités
6. Sentiments de détachement ou de devenir étranger par rapport aux autres ;
7. Incapacité persistante de ressentir des émotions positives (p. ex. incapacité d’éprouver des sentiments de bonheur, de satisfaction ou d’affection).


Critère E : Profondes modifications de l’état d’éveil et de la réactivité associées à un ou plusieurs événement traumatiques, qui ont commencé ou ont empiré après que l’événement traumatisant s’est produit, comme :

1. Irritabilité et accès de colère (avec peu ou pas de provocation) qui s’expriment typiquement sous forme d’agression verbale ou physique envers des personnes ou des objets ;
2. Comportement irréfléchi ou autodestructeur ;
3. Hypervigilance ;
4. Réaction de sursaut exagéré ;
5. Problèmes de concentration ;
6. Troubles du sommeil (p. ex. difficulté à s’endormir ou sommeil interrompu ou agité).

 

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